Aujourd’hui, je vous parle des fagots de purification, appelés Smudges en anglais. J’en avais déjà parlé au cours d’un précédent article, mais j’ai eu envie de continuer sur le sujet, car ils sont de plus en plus populaires et nous en avons vraiment besoin en ce moment !
A ce sujet, je remercie ma sœur, qui a été la première personne à m ‘en parler et c’est grâce à elle que je me suis lancée dans leur magnifique création.
Définition du fagot ou smudge
Les Smudge Sticks sont des fagots de plantes médicinales liées entre elles avec un fil, que l’on fait brûler pour bénéficier de leurs diverses vertus. Les peuples traditionnels ont tous eu recours à la fumigation, méthode de purification de l’atmosphère souvent mêlés à des aspects énergétiques et religieux.
De l’Himalaya en Amérique du Nord, en Orient, mais aussi en Europe ou encore en Russie, cette pratique est courante. Qu’il s’agisse de purifier des temples, des maisons ou des hôpitaux, de chasser la maladie ou les mauvais esprits, d’entrer en contact avec des défunts, des divinités ou d’atteindre soi-même un état modifié de conscience, la fumigation a été pendant des siècles une pratique quasi universelle.
Quelques traditions
Quelque soit le pays et l’origine, le fagot se fait avec des produits naturels et des plantes.
La méthode chinoise : le bâtonnet, généralement une petite tige de bambou, est trempé successivement dans l’eau, puis des poudres de plantes, et l’opération est renouvelée deux ou trois fois. Enfin, les bâtonnets sont pétris pour affiner leur forme et mis à sécher.
L’un des composants les plus utilisés dans l’élaboration des encens de tradition chinoise est la poudre du cyprès de Chine (Cupressus funebris). On peut aussi ajouter la gaulthérie odorante (Gaultheria fragrantissima), le troène (Ligustrum sempervirens), le pistachier (Pistacia weinmannifolia), le genévrier (Juniperus squamata) ou encore le cornouiller (Cornus oblonga). Mais au total, ce sont les parties de plus de 400 espèces végétales qui sont susceptibles d’être utilisées
Chez les Mayas et Incas:
Les Mayas se servaient du copal (résine semi-fossile provenant du courbaril, arbre tropical d’Amérique du Sud) pour honorer leurs divinités, de même que les Incas pour célébrer le dieu soleil.
Différentes études scientifiques ont confirmé l’aptitude du copal à créer une atmosphère paisible, propre à influencer le mental de manière positive et relaxante. Ce type d’encens active les canaux cérébraux qui soulagent l’anxiété et la dépression. Il s’est aussi révélé capable de réduire la tension artérielle, d’atténuer les maux de tête, de stimuler la concentration et la créativité et de favoriser le bien-être et le plaisir.
Chez les Egyptiens :
Ils faisaient brûler le kyphi en l’honneur de leur propre dieu solaire, Rê. Cette appellation d’encens recouvre diverses recettes comprenant entre dix et cinquante ingrédients, comme le miel, la cannelle, la myrrhe et le bois de santal.
Quels sont les bienfaits de la fumigation ?
Une étude indienne a fait des recherches sur ce sujet. Elle a observé qu’une heure de fumigation d’un mélange de bois et d’herbes médicinales et odoriférantes (appelé havan samagri, très courant en Inde pour de nombreux rituels de purification) entraînait une réduction de 94 % de la population bactérienne aérienne pour une durée de plus de 24 heures !
Dans les pays développés, à l’intérieur autant qu’à l’extérieur, l ‘air ambiant peut véhiculer jusqu’à 1 800 types différents de micro-organismes, dont de nombreuses souches bactériennes pathogènes. On comprend mieux ainsi l ‘intérêt de la fumigation !
Je mets ici l’extrait d’un magazine scientifique :
« La fumée des plantes capte de grandes quantités d’ions positifs. Ceux-ci servent prioritairement de véhicules aux microparticules pour qu’elles puissent se maintenir en suspension dans l’atmosphère. Lorsque les ions négatifs sont majoritaires, les poussières se déposent. Un air saturé d’ions positifs est délétère pour la santé, tandis qu’une atmosphère riche en ions négatifs (comme au bord de la mer ou à la montagne) est au contraire très bénéfique, notamment pour les voies respiratoires, le système immunitaire et l’équilibre psychique. Les peuples anciens n’avaient aucun moyen de contrôler scientifiquement l’effet de la fumigation en mesurant la teneur de l’atmosphère en ions ou en bactéries. »
Comment utiliser son fagot ?
Il est déconseillé de le faire bruler en entier ! Cela libèrerait trop de fumée.
Quelles plantes utiliser en fumigation ?
Les plantes à brûler présentent à peu près toutes des qualités purificatrices sur les microparticules et les bactéries en suspension dans l’atmosphère, même si elles peuvent différer d’une espèce à l’autre. Leurs influences sur les plans de la santé, du mental et de l’énergétique diffèrent plus volontiers :
La sauge : de tradition amérindienne, mais aussi celtique, la combustion de sauge a été utilisée en Europe lors des grandes épidémies. Elle produit une fumée dense et « agglutinante » qui capte tout ce qui traîne dans l’atmosphère.
« Il existe différentes variétés de sauge et vous trouverez sur le web ou dans les livres beaucoup de références à la sauge blanche. Attention, la sauge blanche est une plante originaire de Californie et la plupart des bâtons de sauge vendus dans le commerce viennent souvent d’exploitations pillant les ressources naturelles. C’est un choix personnel mais je préfère utiliser des plantes locales. Si vous souhaitez vraiment acheter de la sauge blanche, assurez-vous qu’elle ait poussé de manière écologique.
La sauge blanche est une plante sacrée pour les Amérindiens depuis des centaines d’années, ils lui confèrent des pouvoirs très puissants permettant de préparer une place avant une pratique spirituelle.
Les autres variétés de sauge ont les mêmes propriétés mais l’odeur est différente, j’aime beaucoup la sauge officinale pour la purification de la maison. »
Le cèdre : sa fumée est purificatrice et prédispose au calme et à la sérénité. Il est censé attirer les énergies bénéfiques et favoriser l’harmonie et l’entente entre les personnes. On utilise principalement les copeaux de bois ou les épines du Red cedar (Thuja plicata).
Yerba Santa : cette plante (Eriodictyon californicum) pousse dans les collines arides de Californie et du nord du Mexique. Aussi utilisée en tisane dans la tradition amérindienne pour les affections du système respiratoire, Yerba Santa permet l’enracinement, renforce la confiance en soi et la croissance intérieure, tout en ouvrant à l’amour. Idéale pour les cœurs brisés.
Le romarin : il peut être brûlé de la même manière que la sauge, confectionné en petit fagot. D’ailleurs on peut très bien associer les deux. Le romarin évoque la notion de « nouveau départ », qu’il s’agisse de changer une habitude ou de commencer une nouvelle relation ou une nouvelle carrière. Plante sacrée pour les Egyptiens du temps des Pharaons, ils en mettaient dans les sarcophages pour protéger le défunt dans son dernier voyage. Le romarin est assainissant et tonique.
L’encens de benjoin : composé de résine naturelle et d’huile essentielle de benjoin roulé autour d’une tige de bambou, cet encens est purifiant et antiseptique, particulièrement bénéfique aux bronches. Il fixe très bien les odeurs. Symbole de prospérité, le benjoin est censé calmer le mental et favoriser l’évolution personnelle.
Le bois de cade : arbuste méditerranéen assez commun dans les garrigues du midi, son bois fut longtemps utilisé en fumigation pour éloigner les insectes et assainir les hospices, car la fumée de cade est un excellent bactéricide. Elle aide également à contrôler les addictions et l’anxiété.
La lavande
Elle a des propriétés apaisantes sur le système nerveux. J’aime bien l’utiliser avant une méditation pour apaiser le mental. Et son odeur est magique !
Le thym
Très bons antiseptiques naturels, ils sont parfait pour assainir l’air en période de rhume. Évitent les épidémies à la maison.
Et… Une infinité de plantes encore ! Et vous découvrirez bientôt de nouveaux fagots avec de nouvelles plantes !!
J’espère que cet article vous a plu.
A très bientôt
Nathalie